Loi: L’article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958 qui
définit de façon énumérative le domaine de la loi ne contient pas de
dispositions visant directement les marchés financiers. Il existe certes un
alinéa concernant «les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour
l’exercice des libertés publiques, le régime de la propriété ou les obligations
commerciales», mais cette disposition n’évoque que de façon assez lointaine les
problèmes concernant les marchés financiers bien qu’il soit question du régime
de la propriété. Nous pouvons par conséquent considérer que la plupart des
dispositions concernant l’organisation et le fonctionnement des marchés
financiers pourraient être prises par décret sans enfreindre l’article 34 de la
Constitution. On remarquera toutefois que la voie législative a été fréquemment
employée pour réformer, compléter, ou amender l’ensemble de la réglementation
boursière. Faire adopter un texte par les représentants du peuple correspond à
la volonté de donner plus de force obligatoire, d’assurer une plus grande
stabilité (les décrets et arrêtés sont plus facilement révisables) et une plus
grande légitimité et solennité à une réforme ou un amendement.
Comme exemple
de loi, on peut citer:
- la loi
N°79-594 du 13 juillet 1979 relative aux fonds communs de placement.
- la loi N°88-70 du 22 janvier 1988 sur la
réforme des bourses de valeurs.
- la loi
N°88-1201 du 23 décembre 1988 relative aux organismes de placement collectif en
valeurs mobilières et portant création des fonds de commun de créances.
- la loi N°89-531 du 2 août 1989 sur la
sécurité et la transparence des marchés financiers.
- la loi N°
96-597 de 1996 sur la modernisation des marchés financiers.
Cette liste
n’est pas exhaustive. Voir à loi, à décret, à arrêté, à ordonnance, à
règlement, à règlement général du Conseil des marchés financiers, à décision générale, à recommandation, à
instruction et à avis.