Obligation: Titre de créance négociable donnant droit au versement d’intérêts. Les obligations sont des titres qui, dans une même émission, confèrent les mêmes droits de créance pour une même valeur nominale. L’émission d’obligations n’est permise qu’aux sociétés par actions ayant au moins deux ans d’existence et qui ont établi deux bilans régulièrement approuvés par les actionnaires. Sont dispensées d’attendre ces deux ans les collectivités bénéficiant de la garantie de l’Etat ou de la garantie de sociétés ayant une bonne solidité financière.

L’émission d’obligations est interdite aux sociétés dont le capital n’est pas entièrement libéré, sauf si les actions non libérées sont réservées aux salariés dans le cadre d’une opération d’intéressement et de participation des salariés aux résultats de l’entreprise. L’assemblée générale des actionnaires a seule qualité pour autoriser l’émission d’obligations.

            Les obligations comme les actions sont cotées en bourse par confrontation de l’offre et de la demande. L’évolution des cours du marché des obligations à taux fixe correspond à un mécanisme qui veut qu’il y ait une liaison inverse entre l’évolution des taux d’intérêts et l’évolution des cours sur le marché obligataire. Ainsi, par exemple, une obligation dont la valeur faciale est de 1000 francs et dont le taux d’intérêt est de 10 % rapportera 100 francs à son détenteur. Maintenant, si les taux d’intérêts baissent, on remarquera que le cours de l’obligation montera sur le marché, par exemple à 1200 francs. Mais, les intérets annuels étant toujours de 100 F (obligation à taux fixe), le taux de rendement de l’obligation ne sera plus que de 8, 33 %.  Inversement, si les cours de l’obligation sur le marché baissent à 900 francs, son rendement sera de 11,11%. Les obligations peuvent donc ,par le jeu des arbitrages boursiers qui adaptent leurs cours aux taux d’intérêts, être des produits financiers  assez spéculatifs. Il faut cependant savoir que la proximité de l’échéance de remboursement   (remboursement normalement  à la valeur nominale de l’émission) amenuise les possibilités de plus-values ou les risques de moins-values.

            En ce qui concerne les obligations à taux variable, il faut savoir que leur rémunération varie annuellement ou semestriellement en fonction des taux pratiqués sur le marché pendant une période de référence avant le détachement du coupon. Ces obligations ne sont à taux variable que dans une certaine limite à la baisse puisqu’un taux de rendement minimum est garanti. Par contre, il n’y a pas de limite à la hausse des taux. On remarquera que les cours de ces obligations répondent moins mécaniquement et moins sensiblement au phénomène selon lequel les cours varient en sens inverse de l’évolution des taux.

De plus, il faut savoir (comme pour les obligations à taux fixe) que la proximité de l’échéance de remboursement (remboursement normalement  à la valeur nominale de l’émission) amenuise les possibilités de plus-values ou les risques de moins-values.

            Compte tenu des caractéristiques des obligations que nous venons de décrire, on remarquera qu’il est préférable d’investir dans des obligations à taux fixe si l’on prévoit une hausse des taux. Il sera préférable d’investir dans des obligations à taux variables pour se protéger contre une hausse des taux d’intérêt. Voir ci-dessous aux différents types d’obligations et à masse des obligataires.

 

 

 

RETOUR AU DICTIONNAIRE