Privatisation: La privatisation d’une entreprise se traduit par le
transfert de sa propriété du secteur public au secteur privé. Ce transfert a
lieu par l’intermédiaire des marchés financiers sur lesquels sont proposées aux
investisseurs privés les valeurs mobilières auparavant détenues par l’Etat qui
était sinon l’unique, du moins
l’actionnaire majoritaire des sociétés nationalisées. Les privatisations
d’entreprises ont un effet des plus bénéfiques pour les marchés financiers.
cela se traduit par les phénomènes suivants:
- Les
privatisations de 1986 et de 1993 ont
par exemple permis le retour à la cote de grandes valeurs, ce qui a donné un
choix de valeurs plus important aux investisseurs.
- L’inscription de nouvelles valeurs implique
une plus grande diversité des secteurs économiques représentés, ce qui engendre
un effet de compensation qui évite de trop grandes fluctuations du marché.
- Dans la même
optique, l’inscription à la cote de valeurs sûres ayant une forte
capitalisation boursière et un capital flottant important améliore la liquidité
d’ensemble du marché, ce qui est encore le meilleur moyen de lutter contre une
trop forte volatilité des cours.
- Ce problème de volatilité des cours a par
exemple une grande importance pour la fiabilité des marchés dérivés comme les
contrats sur indice boursier ou le marché des options négociables.
- La diversité
des valeurs représentées ne manque pas non plus d’attirer les investisseurs
étrangers et cela a pour effet d’augmenter la capitalisation boursière du
marché, laquelle capitalisation est maintenant le principal critère de
classement mondial des places financières.
- L’importance
d’un marché financier a également une incidence sur le nombre des valeurs
étrangères inscrites à la cote. En effet, les plus grandes sociétés mondiales
n’hésiteront pas à faire inscrire leurs titres au compartiment international
d’une bourse étrangère si elles sont assurées que la liquidité de son marché
permettra une cotation régulière reflétant la valeur réelle de leurs
titres.
- Enfin, les
privatisations sont souvent l’occasion de développer un actionnariat populaire,
ce qui est d’une certaine manière une autre façon - plus directe que les
nationalisations - de faire participer la nation à la vie de ses grandes
entreprises. Voir à nationalisation et à noyau dur.