Spread: Il s’agit d’une stratégie qui peut être mise en oeuvre sur le marché des options négociables. Cela consiste à jouer sur la combinaison de l’achat et de la vente d’options de même nature (d’achat ou de vente) mais avec des caractéristiques différentes. On distingue deux grandes catégories de spreads, les verticaux et les horizontaux:

- Le spread vertical est une stratégie de ceux qui espèrent une hausse modérée des cours. Cette stratégie consiste en la combinaison de l’achat d’une option d’achat à tel prix d’exercice et de la vente d’une option d’achat à un prix d’exercice supérieur. L’option d’achat achetée étant à un prix plus élevé que l’option d’achat vendue, cette position est débitrice lors de son engagement. Elle ne pourra engendrer des profits que s’il y a une hausse des cours. En effet, dans ce cas, le profit enregistré sur l’exercice de l’option d’achat sera supérieur à la perte enregistrée sur la vente de l’option d’achat.

A la même anticipation d’une hausse modérée des cours correspond une stratégie basée sur la combinaison d’un achat d’une option de vente à un prix d’exercice faible et à la vente d’option de vente à un prix d’exercice élevé.     

Exemple: notre investisseur pour monter son spread vertical achète une option d’achat “Rochet Schneider” à un prix d’exercice de 140 F et vend une option d’achat à un prix d’exercice de 157 F. Le montage de ce spread lui coûte 6 F. En effet, il a payé une prime de 8 F et en a encaissé une de 2 F.

A l’échéance ou un peu avant l’échéance, le cours de l’action “Rochet Schneider” étant monté à 156 F, notre investisseur va exercer son option d’achat et enregistrer un gain de 156-140=16 F auxquels il faudra retrancher 6 F de primes. L’opération se soldera donc par un gain de 10 F.  

Si, au contraire, lorsque l’échéance se rapproche, le cours de “Rochet Schneider” se trouve à 161, notre investisseur exercera toujours son option d’achat et enregistrera un gain de  161-140=21 F. 

Mais il faudra aussi tenir compte de l’option d’achat qu’aura exercé l’acheteur. Notre investisseur devra donc livrer un titre “Rochet Schneider” au prix de 161 F, ce qui se traduira par une perte de 161-157=4 F.

Le résultat global de ces deux opérations se traduira par un gain de 21-4=17 F auxquels il faudra retrancher les 6 F de prime. Ce qui fera donc 11 F.

- Le spread horizontal est une stratégie qui convient à l’opérateur qui n’anticipe qu’une très faible variation des cours. Il s’agit là de jouer sur les écarts entre les échéances.

L’investisseur vend une option à échéance courte et achète simultanément le même contrat, mais à une échéance plus longue.

L’opération consiste donc à vendre du temps puisque la valeur temps de la prime décroît à mesure qu’elle s’approche de son échéance.

Exemple: Il s’agit pour un investisseur de vendre une option d’achat sur «Willème» dont l’échéance est décembre au prix d’exercice de 200 F, ce qui lui fera encaisser 30 F de prime, et d’acheter simultanément une option d’achat au même prix d’exercice de 200 F à l’échéance mars, ce qui lui coûtera 40 F. Le montage de l’opération pour ce qui est des primes sera donc de 40-30=10 F.

- Si à l’échéance de décembre, le cours de «Willème» n’a pratiquement pas bougé, le temps ayant passé, les primes se seront un peu réduites pour l’échéance mars et de façon considérable pour l’échéance de décembre. Si elles sont par exemple de 9 F pour l’échéance de décembre et de 31 F pour l’échéance mars, notre investisseur dénouera sa position par une opération de sens inverse (achat pour une vente, vente pour un achat). Il gagnera donc 31-9= 22 F auxquels il faudra soustraire les 10 F de prime. L’opération se soldera donc par un gain de 12 F. Voir à strangle, straddle, condor, papillon et à stratégies d’options.

 

 

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